mercredi 31 août 2016

Chapitre 2 "à la conquête de Ronaldo"

Un chapitre par jour jusqu'à sa sortie le 3 septembre - Bonne lecture et n'hésitez pas à commenter !!




Je ne me suis pas encore présentée. Je m’appelle Mélanie Da Silva. 
Je suis née en France, mes parents sont nés au Portugal. 
Ils ont quitté leur pays à vingt ans, des rêves plein la tête, tous deux animés par l’envie d’ailleurs. 

La langue de Molière, celle de Voltaire, Victor Hugo, Balzac, Zola semblaient les faire rêver, la France leur apparaissait être l’endroit le plus approprié pour assouvir leurs rêves de jeunesse.

Tous deux avaient étudié le français au lycée, c’est là qu’ils se sont d’ailleurs rencontrés pour ne jamais plus se quitter. Leur longévité de couple m’a toujours impressionnée.


Mon père n’est ni maçon ni carreleur, ça fait cliché de dire ça, mais la plupart de mes oncles le sont, mais lui est comptable…

Ma mère est devenue secrétaire de direction gravissant les échelons un à un, elle a fait carrière dans la même entreprise, une entreprise de bâtiment qui fait maintenant de l’import-export avec le Portugal. 
Ses atouts, son charme aussi, n’ont pas fait le poids face aux candidates qui n’ont jamais réussi à lui chopper sa place (et même après ses 50 ans)…
Elle ne s’est jamais plainte de sa vie passée au sein de cette entreprise alors que j’ai appris récemment par ma tante qu’elle rêvait de devenir comédienne. Mais après ma naissance, elle a totalement renoncé à ses rêves de stars.

Lorsque j’étais jeune, chaque été, on partait chez les grands parents ; ils résidaient à proximité de Porto. Une semaine, du côté de ma mère, à Sobrado ; l’autre semaine, du côté de mon père, dans un autre petit village un peu plus au nord, à Anha ; la troisième, mes parents louaient une maison face à l’océan plus au Sud, du côté de Lisbonne.

J’adorais partir avec eux jusqu’à quatorze ans, après j’ai trouvé ça lourd de les accompagner. On partait toujours en voiture, et ça me faisait chier toute cette route à entreprendre à côté de mon frère. 
Subir ses assauts d’ado pendant quinze heures de route assombrissait le début de mes vacances avec cette odeur de chaussettes sales qui me donnait la nausée. Insupportable. Ma mère et moi avions pourtant tenté de dissuader mon père. On lui avait dit que l’avion était plus rapide, moins fatiguant, et surtout plus économique. 
Mais il en était hors de question, il préférait conduire, et surtout il adorait sa voiture, montrer à toute la famille sa nouvelle caisse (lui qui en changeait tous les deux ans).

Je fus soulagée lorsque j’ai eu dix-huit ans. Après au moins quatre ans de calvaire, ça sonnait la fin des vacances avec eux, même si j’ai conservé de jolis souvenirs là-bas : mon premier copain, mes premiers rencards, émois sentimentaux, mais rien ne faisait le poids contre ses longues heures interminables de trajet.

Avec mon frère tout s’est arrangé. Il est devenu plus civilisé, plus séduisant depuis qu’Alice est entrée dans sa vie…Il est toujours autant passionné de foot, passion que je n’ai jamais partagée avec lui !

J’aime bien ma famille, ma mère est un peu anxieuse, un peu collante aussi. Voir sa fille célibataire l’inquiète sûrement. 
Mon père adorerait que mon mari soit portugais, même d’origine. 
J’ai cru comprendre qu’il fut soulagé lorsque l’histoire avec mon jules s’est terminée. 
Ils sont comme ça mes parents, ils ont les pieds bien ancrés ici, mais le cœur là-bas… 

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