Un chapitre par jour jusqu'à sa sortie le 3 septembre - Bonne lecture et n'hésitez pas à commenter !!
Je
ne me suis pas encore présentée. Je m’appelle Mélanie Da Silva.
Je suis née en France, mes parents sont nés au Portugal.
Ils ont
quitté leur pays à vingt ans, des rêves plein la tête, tous deux
animés par l’envie d’ailleurs.
La langue de Molière, celle de
Voltaire, Victor Hugo, Balzac, Zola semblaient les faire rêver, la
France leur apparaissait être l’endroit le plus approprié pour
assouvir leurs rêves de jeunesse.
Tous
deux avaient étudié le français au lycée, c’est là qu’ils se
sont d’ailleurs rencontrés pour ne jamais plus se quitter. Leur
longévité de couple m’a toujours impressionnée.
Mon
père n’est ni maçon ni carreleur, ça fait cliché de dire ça,
mais la plupart de mes oncles le sont, mais lui est comptable…
Ma
mère est devenue secrétaire de direction gravissant les échelons
un à un, elle a fait carrière dans la même entreprise, une
entreprise de bâtiment qui fait maintenant de l’import-export avec
le Portugal.
Ses atouts, son charme aussi, n’ont pas fait le poids
face aux candidates qui n’ont jamais réussi à lui chopper sa
place (et même après ses 50 ans)…
Elle
ne s’est jamais plainte de sa vie passée au sein de cette
entreprise alors que j’ai appris récemment par ma tante qu’elle
rêvait de devenir comédienne. Mais après ma naissance, elle a
totalement renoncé à ses rêves de stars.
Lorsque
j’étais jeune, chaque été, on partait chez les grands parents ;
ils résidaient à proximité de Porto. Une semaine, du côté de ma
mère, à Sobrado ; l’autre semaine, du côté de mon père, dans
un autre petit village un peu plus au nord, à Anha ; la troisième,
mes parents louaient une maison face à l’océan plus au Sud, du
côté de Lisbonne.
J’adorais
partir avec eux jusqu’à quatorze ans, après j’ai trouvé ça
lourd de les accompagner. On partait toujours en voiture, et ça me
faisait chier toute cette route à entreprendre à côté de mon
frère.
Subir ses assauts d’ado pendant quinze heures de route
assombrissait le début de mes vacances avec cette odeur de
chaussettes sales qui me donnait la nausée. Insupportable. Ma mère
et moi avions pourtant tenté de dissuader mon père. On lui avait
dit que l’avion était plus rapide, moins fatiguant, et surtout
plus économique.
Mais il en était hors de question, il préférait
conduire, et surtout il adorait sa voiture, montrer à toute la
famille sa nouvelle caisse (lui qui en changeait tous les deux ans).
Je
fus soulagée lorsque j’ai eu dix-huit ans. Après au moins quatre
ans de calvaire, ça sonnait la fin des vacances avec eux, même si
j’ai conservé de jolis souvenirs là-bas : mon premier copain, mes
premiers rencards, émois sentimentaux, mais rien ne faisait le poids
contre ses longues heures interminables de trajet.
Avec
mon frère tout s’est arrangé. Il est devenu plus civilisé, plus
séduisant depuis qu’Alice est entrée dans sa vie…Il est
toujours autant passionné de foot, passion que je n’ai jamais
partagée avec lui !
J’aime
bien ma famille, ma mère est un peu anxieuse, un peu collante aussi.
Voir sa fille célibataire l’inquiète sûrement.
Mon père
adorerait que mon mari soit portugais, même d’origine.
J’ai cru
comprendre qu’il fut soulagé lorsque l’histoire avec mon jules
s’est terminée.
Ils sont comme ça mes parents, ils ont les pieds
bien ancrés ici, mais le cœur là-bas…
Je suis née en France, mes parents sont nés au Portugal.
La langue de Molière, celle de Voltaire, Victor Hugo, Balzac, Zola semblaient les faire rêver, la France leur apparaissait être l’endroit le plus approprié pour assouvir leurs rêves de jeunesse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour publier un commentaire, voici la marche à suivre :
1/ Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie.
2/ Si vous avez un compte blogger, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante - sinon toujours dans la liste déroulante, choisir "Anonyme"
3/ Valider le message
Merci !